Réseau de la Pique (gouffre P7)

Posted by on Août 24, 2012 in Actualités, Exploration, Spéléo | No Comments

Depuis cet été 2012, le réseau découvert a été nommé Réseau de la Pique,
avec 621 m de profondeur il est le 3° plus important d'Ariège
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BREF HISTORIQUE : 

2011 :
– Juillet : Les conditions ne sont pas optimum mais on décide de faire une descente tout de même. Le névé est encore gros et dans le puits d'entrée le passage est étroit entre neige et roche. Au fond on attaque l'équipement du grand puits, 60 de descente avec une roche souvent pourrie jusqu'à un gros palier. LA suite est très arrosée et au moins aussi haute. Arrêt sur rupture de tamponnoir.

– Aout : Nouvelle sortie, avec moins d'eau ce qui rend les choses tout de même plus faciles !
On fini d'équiper le grand puits, 115 m au total jusqu'à une salle et un accès providentiel au collecteur du sytème, un bel actif avec amont et aval sur environ 300 m de développement. Arrêt sur un large siphon à l'aval et une trémie à l'amont.

Le réseau a été nommé Réseau de la Pique, avec 621 m de profondeur il est le 3° plus important d'Ariège.

2010 :
– Aout : Equipement et topo de toutes les branches du P6, repérage jonction avec le P7
Aménagement de plusieurs passages étroits. 3 séances de désobstruction du boyau terminal et des étroitures ponctuelles suivantes.
Exploration de la suite jusqu'à – 500. Arrêt sur une nouvelle verticale large cette fois !
Il y a de bonnes chances pour que nous arrivions dans l'aval de la rivère entraperçue dans le P28 et à l'affluent des – 600 du gouffre Georges.

2009 :
– Aout : Agrandisement de l'ancien siphon pour éviter de passer le ventre dans l'eau froide…
topographie de toute la première partie du gouffre.

– Septembre : Topographie du P20, pointe au fond pour passer le méandre étroit qui nous avait arrêté l'an dernier avec notre "mister Slim". Ca passe juste sans baudrier après avoir cassé tout ce qui était possible.
Derrière ca continu et c'est grand, 40 m de dénivelé de gagné en une seule fois.
Arrêt sur un trou noir…

2008 :
– Aout : Phil, Florence, Guillaume, Marie.Nouvelle sortie désobstruction dans le méandre terminal. Après plusieurs heures d'un travail efficace, nous avonçons de plus de 5 m. Le courant d'air est assez impressionant, il est glacial mais il nous donne une grosse motivation et de gros espoirs pour la suite. Arrêt en haut d'un R5, en bas le méandre semble être d'une largeur confortable…

Les aménagements de confort fait fin 2007 ont changés la cavité, c'est maintenant un véritable GR jusqu'à – 300 ! la différence est appréciable à la remontée, on gagne plus d'une demi-heure.
TPST : 12 h
– Octobre : Phil, Florence, Guillaume, Laurent V.
Dernière séance dans ce long méandre, on descend enfin le ressaut suivant, R7 suivi d'un R5 le méandre continu et redevint vite étroit pour changer !
On avance encore sur 8 m avec une largeur de 30/40 cm et nouveau pincement ponctuel.
Derrière, les nouvelles sont bonnes. Les premiers coups de marteau nous renvoi un echooo surprenant, très encourageant. Le volume devient enfin grand, très grand même pour faire un bruit pareil !
Le nouveau fond est à – 432 m.
TPST : 11 h

2007 :
La sortie suivante fut consacrée à la topographie des nouvelles galeries. Lors de cette séance Rod, avec ses 60 kg, réussi à passer les 6 m de méandre très étroits à – 377 m, puis derrière, il a désescaladé un R8 et un R3 pour s'arrêter sur un puits estimé à 20 m. Ca continuait bel et bien et nous nous devions de revenir cet été pour aller voir plus loin.
Nous avons attaqué la désobstruction du méandre terminal, après 2 séances de travail on a déjà avançé de plus de 2 m. La roche est un marbre blanc et rose superbe mais d'une dureté terrible !
D'après la carte géologique du massif, nous devrions bientôt arriver à la fin de cette série pour déboucher ensuite dans un calcaire plus karstifiable donc en toute logique sur des vides plus conséquents.
La suite au prochain épisode.

Eté 2006 :
Les topos et autres informations des anciens explorateurs (Cordée Spéléo du Languedoc et Spéléo Club du Haut Sabarthès) laissaient penser que le terminus de cette cavité n'était pas un véritable siphon. Cela mis la puce à l'oreille à Flo qui proposa d'aller faire une visite en classique de cette cavité. Arrivés au fond (à – 318 m depuis l'entrée supérieure du P20) J'entendis clairement le bruit de l'eau cascader derrière ce pseudo-siphon, à quelques mètres à peine derrière la paroi rocheuse !
L'eau passait sans problème et nous espérions que la difficulté n'était que ponctuelle. Nous étions très motivés pour revenir attaquer la désobstruction de cet obstacle. Quatre séances d'un travail difficile et des moyens percutants furent nécessaires pour ouvrir un passage de moins de 15 cm au-dessus de la vasque d'eau bien fraîche. Cela fut suffisant pour que je puisse faire un premier passage vivifiant en aval !
J'ai pu abaisser le seuil et par conséquent de quasiment vidanger la vasque. Juste derrière un méandre étroit conduisait sur un ressaut de 5 m qu'il fallu aussi aménager pour pouvoir descendre. La suite est constituée d'un nouveau méandre étroit, par chance la roche y était délitée etj'en venais à bout après quelques heures de marteau burin. Un R3 et un R5 et une petite salle avec une arrivée en plafond, puis c'était reparti pour un tour de méandre étroit et quelques ressauts à désescalader avant d'arriver sur un nouveau rétrécissement sévère.
Le courant d'air lui passe sans aucun problème…
La cavité est à nouveau équipée, l'ouverture de l'ancien siphon permet maintenant la circulation d'un air froid soufflant ou aspirant selon les températures extérieures. En conséquence, le gouffre est englaçée jusqu'à 100 m de profondeur et le froid rend les explorations bien plus difficiles. La troisième sortie de l'été nous permit d'agrandir le méandre de – 377 m afin de pouvoir passer relativement facilement avec un kit et le baudrier. Après les 2 ressauts, le P 20 estimé l'année passée faisait seulement 16 mètres. Puis, la suite est constituée d'un nouveau puits de 10 mètres dont le départ étroit a demandé quelques coups de masse supplémentaires. Derrière un nouveau départ en méandre avec une étroiture ponctuelle et un autre puits de 10 m. Nous sommes à – 425 m de profondeur et la suite entrevue est un méandre qui semble enfin être confortable.La descente suivante a été consacrée à l'aménagement de quelques passages difficiles, à la pose d'un"coupe-vent" sur l'ancien siphon pour atténuer le courant d'air glacial, à la modification de certains équipements et à l'agrandissement d'une étroiture (très) argileuse.
Le dernier P10 a été descendu, le méandre qui lui fait suite est confortable sur… 20 m. Puis sa largeur passe à 15 cm sur une distance de 5 m au minimum, après on ne voit pas…
Il faudra de nouveau quelques séances de désobstruction pour suivre ce terrible courant d'air et espérer arriver enfin dans de grands volumes.

> Participants aux explorations
[Nbre de sorties] :
Phil Bence [27], Florence Guillot [29], Laurent Apel [12], Marie Barrachet [6], Guillaume Capgras [10],
Stéphane Bourdoncle [8], Olivier Guérard [4], Pierre Noyès [8], Laurent Vila [3], Rod Sturm [3],
Didier Lescure [2].

> Ils nous ont donnés un coup de main :
Daniel Barrachet [1], Patrick Raulet [1], Pierre Montiel [1], Stevie Haston [1], Philippe Jarlan [1],
Jérôme Lordon [1], Frédéric De Pinho [1], Steph Maifret [2], Michel Grillères [1], Céline Hordelalay [1], Nicolas Maillet [1].

 

 

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